Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de licencié en pédagogie Appliquée, Agrégé de l'Enseignement Secondaire en Français

La littérature aficaine des années soixante et soixante-dix, période de décolonisation des pays africains a été en général une littérature de désillusion. Elle met en évidence les échecs des indépendances et surtout les désillusions des peuples qui espéraient un avenir meilleur grâce à ses nouveaux dirigeants. Perpétue et l'habitude du malheur de Mongo Beti, décrit la désillusion qu'a connu Perpétue l'héroïne du roman et par-dessus elle la désilllusion totale qu'a connu toute l'Afrique indépendante.

Ainsi, notre travail est divisé en trois chapitres :

Le premier chapitre parle du contexte sociopolitique dans lequel Mongo Beti a produit cette oeuvre. En politique, il s'agit de l'histoire de la colonisation en Afrique en général et plus particulièrement celle du Cameroun avant et après l'indépendance. Le côté social quant à lui, parle de la société beeti dans laquelle appartient Mongo Beti.

Le deuxième chapitre parle des étapes pschologiques de la vie de Perpétue, de son espoir à sa désillusion. En effet, Perpétue jeune écolière rêvait de devenir médecin après ses études. Malheureusement, son rêve n'a pas duré car sa mère l'a mariée prématurement à Edouard, un mari non attentionné qui l'a maltraitée jusqu'à sa mort.

Le troisième chapitre met en lumière les représentations entre les personnages du roman et les acteurs de la vie politique du pays fictif de l'auteur.

Perpétue a été livrée à Edouard un mari jaloux et intellectuellement faible. De même, l'Afrique a été livrée à des dictateurs post coloniaux en qui le peuple espérait reconquérir sa liberté et sa dignité. Perpétue et l'Afrique indépendante ont un point commun : la désillusion. Ce sont toutes ces considérations qui nous ont amené à conclure que Perpétue est le symbole de l'Afrique indépendante désillusionnée.