Les élections communales de 2005 s'inscrivent dans une série d'élections qui se sont déroulées dans un contexte particulier et qui viennent dans une période de sortie de crise.

Ce processus électoral est le couronnement d'une très longue négociation entreprise à Arusha au sein de la classe politique avec l'appui des pays de la région et de la communauté internationale. Il vient mettre fin à une période de transition ayant duré 36 mois et officiellement commencé le 01 novembre 2001 pour s'achever le 31 octobre 2004.

Suite à une longue guerre civile qu'a connue le pays toute une décennie durant et ayant détruit les infrastructures économiques et sociales du pays, la population avait sombré dans une misère poussée à l'extrême. La population avait alors soif de mettre sur pied des institutions pouvant les tirer de cette situation désastreuse. Les élections de 2005 viennent alors comme une issue favorable pour remédier à cette situation d'impasse économique dans laquelle elle était plongée.

Les élections de 2010 quant à elles s'inscrivent dans un contexte fort différent de celui qui voit le déroulement des élections de 2005. Tous les mouvement rebelles avaient cessé les hostilités en signant les accords de paix et avaient intégrés les institutions étatiques. La seule préoccupation et le seul souci qu'avaient les Burundais étaient de conduire le pays vers un développement durable.

Cependant, le contexte environnant les élections de 2010 n'était pas favorable à la tenue des élections réussies, apaisées, libres et transparentes. On souligne par exemple l'ambiance tendue dans laquelle la CENI, organe indépendant, a été mise en place ; l'environnement politique défavorable à l'exercice des libertés publiques pour les partis politiques et la société civile.

Au lieu de consolider la paix en vue de songer à un développement durable, les élections communales de 2010 ont abouti à une contestation des résultats électoraux suivie d'un boycott de la part des partis politiques de l'opposition. On a assisté alors aux harcèlements et emprisonnements voire l'exil des partisans de l'opposition.