Présent étude consiste à l'analyse de la faisabilité et la durabilité de la pratique rationnelle de l'agroforesterie en commune KABEZI. Le but de cette étude est d'évaluer le niveau actuel d'adhésion des exploitants à l'agroforesterie et la mise en évidences des contraintes majeures pouvant nuire à sa faisabilité et sa durabilité.

Pour se rendre compte de cette situation, nous avons effectué une enquête auprès de toutes les parties prenantes et chefs d'exploitations sur base d'une fiche d'enquête.

Les résultats de notre travail montrent que 46,7% font exclusivement l'agriculture, 45% nourrissent un effectif qui varie de 5 à 10 personnes par ménage et 75% possèdent des enfants encore à l'école. De ce qui est de l'emplacement des espèces agroforestières dans les champs, 50% les disséminent en vrac et en désordre, 25% les installent sur les enclos des ménages tandis que 25% restant les placent suivant les courbes de niveau, sur les talus et sur leurs bordures. La dispersion de ces espèces dans les pâturages et la culture en couloir sont à désirer. 92,5% des interviewes ne connaissent pas le triangle à pente et son rôle. Les technique de lutte anti-érosive sont timidement appliquées : seuls les fossés de diversion sont pratiquués par 52,5% de nos enquêtés. Les palmiers à l'huile et les agrumes sont respectivement choisis par 74,2% et 66,7% de nos enquêtés. L'âge d'exploitabilté requis pour le Grevillea et pour le Cedrella n'est pas atteint suite à leur rareté. 41,7 ne pratiquent l'élevage, ce qui handicape l'introduction des espèces fourragères dans les exploitations. La stabulation est semi-permanente suite à la carence des produits qui proviendraient de l'agroforesterie. Les fascine, les bords des sentiers et l'aval des murettes de pierre ne sont pas rationnellement protègés. Concernant le niveau d'acceptabilité, 65,8% sont pour la pratique rationnelle de l'agroforesterie mais au contraire 34,2% sont contre cette chère pratique à cause de la concurrence des espèces agroforestières avec les cultures.

D'où la nécessité de proposer notre contribution de pratiquer l'agroforesterie de façon rationnelle afin de maximiser la production agro-sylvo-zootechnique sur une petite parcelle soit-elle.