La majorité de la population Burundaise souffre de la non satisfaction des protéines animales mais aussi végétales, suite à la rareté des terres cultivables et pastorales. Pour satisfaire ces besoins, on conseille de privilégier l'élevage avicole, dans ce sens qu'il exige peu d'espace peu de moyens financiers et peu de technicités pour sa conduite.

Avec la race locale, la production et la rentabilité restent médiocres, ce qui pousse les aviculteurs à s'intégrer en élevage amélioré. Mais le problème majeur est d'avoir un seul véritable centre de production des poussins et d'aliments au Burundi. Ceci rend chers et peu disponibles ces derniers. La région naturelle de KIRIMIRO, dans laquelle notre étude s'est effectuée, n'échappe pas aussi à de tels problèmes. Pour pallier à cette situation, nous avons voulu valoriser l'un des produits disponibles dans notre zone d'étude, "la drêche de la Brasserie Gitega". La population de KIRIMIRO ne connaît pas son importance en aviculture sauf en porciculture et en élevage de bovins laitiers où elle favorise une production laitière élevée. C'est dans ce sens qu'un travail sur l'utilisation de la drêche desséchée de Brasserie (BRAGITA Gitega) s'est réalisé dans les enceintes de la ferme didactique de l'ISA. Ce travail a porté sur 40 poulets âgés de 3 semaines en provenance du centre avicole de Mutoyi. L'expérience a durée 11 semaines dont 3 semaines d'acclimatation dans la zone et 8 semaines d'expérience proprement dite.

Pour 4 lots expérimentés, on a étudié les paramètres liés à l'évolution pondérale, à la variation de la vitesse de croissance et à la rentabilité économique.

On a comparé 3 rations différentes à une ration témoin.

La ration témoin du 1er lot était à 100 % constituée par des concentrés Mutoyi. Les rations des lots 2, 3 et 4 étaient respectivement à 90 % ; 80 % et 70 % CM en mélange avec 10 %, 20 % et 30 % de DDMB.

Les résultats obtenus pour les paramètres étudiés sont :
1) 2240 ; 2105,5 ; 2690,5 g respectivement pour les lots 1, 2, 3 et 4 croissance pondérale ;
2) 33, 36; 28,45 ; 43,88 et 28,06 g respectivement pour les lots 1, 2, 3 et 4 pour le gain quotidien moyen ;

3) Pour l'augmentation cumulée du poids vif, les moyennes de 315,35 , 341,62 ; 401,16 et 302,5 g respectivement pour les lots 1, 2, 3 et 4 ont étés enregistrés.

4) Concernant la variation hebdomadaire du poids vif par rapport au poids vif du début de l'expérience, la moyenne de 18,25 ; 17,69 ; 20,10 et 19,72 % est enregistrée dans l'ordre de numérotation des lots.

5) Le gain moyen en % pour 100 Fbu dépensé est dans l'ordre de numérotation des lots 145,64 ; 117,209 et enfin 157 pour le rendement économique.

Nous espérons que les différents intervenants en matière d'aviculture pourront s'inspirer des résultats de notre recherche pour pallier aux problèmes évoqués plus haut.