Evaluation de l'efficacité de l'ivermectine dans la lutte contre l'onchocercose
Published by : Université du Burundi, Faculté des Sciences, département de biologie (Bujumbura) Physical details: VII-42 f. ill. en coul. 30 cm. Year: 2014Item type | Current location | Call number | Copy number | Status | Date due | Barcode |
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Bibliothèque Centrale | 616.995.1 MPA. (Browse shelf) | 1 | Not For Loan | 5010000238469 |
Ce travail avait pour objectif global d'évaluer l'efficacité de l'ivermectine dans la lutte contre l'onchocercose dans le foyer endémique de Rutana. Au cours de ce travail, il a été question de dégager l'efficacité de l'ivermectine selon l'âge et les signes cliniques que présente l'individu mais aussi d'évaluer le niveau des connaissances de la population sur cette maladie.
L'enquête a montré que l'onchocercose dont l'agent responsable est onchocerca volvulus, est une réalité dans notre zone d'étude. Les signes les plus fréquents par ordre d'importance sont le prurit intense, les desquamations de la peau et la peau de lézards. Ces signes se rencontrent chez les individus dont l'âge est compris entre 11 et 90 ans. Cette prédominance du prurit s'explique par le fait que ce dernier est le premier symptôme de la maladie lorsque les personnes sont piquées par les simulies pendant les travaux champêtres.
Au point du vue efficacité de l'ivermectine en fonction de l'âge, nous avons constaté qu'après traitement, il y a eu amélioration dans toutes les tranches d'âge. Chez les jeunes et chez les adultes, nous avons constaté une amélioration de l'état général de l'individu six mois après le traitement. Après cette période, le prurit réapparaît pour certains individus alors que pour d'autres il disparaît complètement. Nous avons ainsi conclu que l'efficacité de l'ivermectine ne dépend pas de l'âge de l'individu. Au point du vue efficacité de l'ivermectine en fonction des signes cliniques, il a été constaté que ce médicament est plus efficace suivant les signes cliniques que présente l'individu. Pour le prurit, 93 sur 141 personnes (66,6 %) ont eu une amélioration clinique après six mois au plus et 53 personnes soit 37 % pendant une année. Notre étude montre que ce médicament n'est pas efficace sur les autres signes cliniques.
Au point de vue niveau des connaissances de la maladie, nous avons constaté que la maladie est connue à 70,2 % pour ses signes cliniques alors que le mode de transmission, le vecteur et le parasite de l'onchocercose restent inconnus de la population. Il a donc été constaté que dans notre zone d'étude, la population ne connaît pas suffisamment l'onchocercose.
Cette ignorance constitue un handicap majeur pour la lutte contre l'onchocercose ; il importe par conséquent, de sensibiliser la population pour qu'elle connaisse les méfaits de cette maladie afin de pouvoir l'éradiquer définitivement.
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