Les sujets qui traitent de l'histoire ancienne du Burundi sont dans ces jours-ci, de plus en plus rares. Cela est, ainsi, alors qu'il y a autant de matières à traiter dans ce domaine. L'étude de grandes personnalités de la monarchies s'avère une nécessité. Une recherche sur le prince André Muhirwa et ses ancêtres aide à comprendre l'histoire monarchique, coloniale, et post coloniale du Burundi.

L'histoire du lignage de Muhirwa lui a poussé à devenir un homme hors du commun dans l'histoire de son pays. Ce lignage a été caractérisé par un déchirement localisé entre les enfants issus d'une même famille qui se sont scindés en deux appartenances claniques opposées : Bezi et Batare.

Il naîtra dans ce courant un conflit bezi-Batare. Ce dernier va entraver le fonctionnement de la monarchie burundaise durant plus de la moitié d'un siècle. Muhirwa sortira de ce chicaneries pour sceller la réconciliation qui était amorcée par son père Mbanzabugabo en 1921.

A peine fait ses études, il a exercé plusieurs fonctions : secrétaire en 1942 de la chefferies de Buhumuza avant de devenir son chef deux années plus tard. Il a été muté pour les terres de ses ancêtres en 1951. Il se distingua dans l'accomplissement de ses tâches, et avec la suppression des sous-chefferies et chefferies, regagna le rang des nationalistes groupés au sein du parti UPRONA du prince Louis Rwagasore.

Le courage et la ténacité dans l'accomplissement de ses devoirs, le caractérisèrent en période de lutte pour l'indépendance du Burundi.

La disparition tragique du prince Louis Rwagasore, a fait que la succession au poste de premier ministre lui revienne. Il continua l'oeuvre de son prédécesseur et conduira le pays à l'indépendance acquise, le 1er juillet 1962. La période qui a suivi, bien qu'il ne lui a pas été facile, il a fait connaître le Burundi dans les autres nations. Mais ces difficultés paralysèrent le fonctionnement de son gouvernement et du parlement avant de précipiter sa chute en juin 1963.