Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licenciée en Sciences de l'Education.

Résumé

Depuis l'indépendance, le Burundi a été caractérisé par une série de crises sociopolitiques mais c'est celle qui a débuté en octobre 1993 qui a été la plus grave. Elle a été caractérisée par la naissance, dans les années qui ont suivi, de mouvements politiques armés. Cette crise a entraîné d'énormes pertes en vies humaines et en biens matériels.

La solution sécuritaire devint le moteur principale qui pousse les filles en particulier à se faire enrôler dans des mouvements armés. Après avoir participé à la guerre, certaines filles ont donné naissance à des enfants pendant leur séjour au maquis après, elles ont été réintégrées à la vie civile.

L'analyse qualitative des résultats de la recherche menée par l'entretien semi-directif auprès de cinq cas enquêtés montrent que les mères célibataires enquêtées reconnaissent avoir des problèmes qui leur sont spécifiques. Particulièrement, certaines jeunes filles se heurteraient dans le processus de démobilisation-réintégration dans leur milieu de vie à des difficultés qui revêtent un cachet particulier lié à leur statut et aux enfants nés au maquis non reconnus par leurs pères.

En effet, leur participation à la guerre en tant que jeunes filles a attiré sur elles beaucoup de préjugés qui les poursuivent. Elles font l'objet de stigmatisation, de méfiance et de suspicion sociale. D'autres souffrent actuellement du fait que leurs enfants nés au maquis sont refusés par leurs pères, anciens compagnons du maquis. Le fait que la prise en charge de ces enfants incombe à elles seules constitue un problème majeur.

Les mères célibataires ex-combattantes enquêtées ont une vie psychosociale perturbée. Elles ont besoin d'une assistance pour faciliter leur réintégration dans leur milieu de vie.