Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du garde de Licencié en Histoire. Option : Sciences Politiques

Depuis son indépendance, le Burundi figure parmi les pays qui ont connu une série de crises conflictuelles qui ont déchiré le tissu tant social que politique du pays. De tentions à caractère ethno-politiques ont à plusieurs reprises dégénéré en violence meurtrière ayant entraîné des pertes humaines et matérielles importantes.

Notre objectif est de faire une étude interprétative et une analyse objective de l'Accord d'Arusha ce qui nous a permis de nous rendre compte de l'importance de son impact lequel continue à marquer l'image tant social que politique actuel du pays.

La crise institutionnelle dans laquelle le Burundi est plongée depuis la nuit du 21 octobre 1993 s'avérait très compliquée et la solution difficile à envisager. Le premier chapitre s'intéresse à ce moment de crise mais également à certains mots clés qui vont intervenir tout au long de la recherche.

Face à des institutions qui ne sont pas reconnues par la loi, une constitution qui s'oppose à sa révision dans une situation de troubles internes graves, face à un climat de tensions et de haine ethnique qui régnait sur tout le territoire, une série de mécanismes de résolution de la crise est envisageable par les familles politiques pour tenter le dénouement. Le processus se démontre en trois étapes : les Accords Kigobe-Kajaga , la convention de Gouvernement signée en octobre 1994 et l'Accord d'Arusha signé le 28 août 2000 qui semble mettre fin aux hostilités et marque une étape importante pour la vie socio-politique du Burundi.

L'évolution politique et sociale d'un pays constitue un indicateur sur sa gouvernance. Ce rendez-vous qui a mobilisé les acteurs nationaux et internationaux et qui aboutit à la signature de l'Accord d'Arusha ne tarda à manifester son impact dans le domaine politique et social du Burundi.

Après sa signature, les mouvement armés ont déposé les armes, un grand nombre de réfugiés retourne dans le pays. Les quotas ethniques sont mis au devant dans les institutions politiques et dans l'armée ce qui attribue à l'accord une tendance divisionniste.
Après avoir affirmé que le conflit était fondamentalement politique, les signataires ont primordialisé la dimension ethnique du conflit. Il nous faut un processus de démystification / construction, former notre société pour passer au piège de l'ethnicité afin que l'ethnicité soit remplacée par la technicité.