| Résumé, etc. |
RESUME<br/><br/>Il s'agit d'une étude rétrospective sur une année (du 1er Janvier au 31 Décembre 2009) qui a porté sur 1460 victimes sexuelles colligées au Centre Seruka de Bujumbura.<br/><br/>Une fréquence moyenne de nouveaux cas de violences sexuelles de 124 victimes a été observée au Centre Seruka. Au terme de notre étude, nous avons dégagé les résultats suivants :<br/>L'âge moyen de ces victimes était de 16,5 ans avec des extrêmes de 3 mois et 67 ans. 70,7% des victimes avaient un âge compris entre 3 mois et 20 ans. 16,9% des victimes avaient mois de 5 ans, 26,9% avaient moins de 10 ans, 32,3% avaient moins de 15 ans et 55% avaient moins de 18 ans. Le sexe féminin était le plus vulnérable dans 95% des cas. La majorité des victimes des violences sexuelles étaient des célibataires (84,6%), les mariés représentaient 8,6% et les femmes seules représentaient un taux de 7%.<br/>La majorité des victimes provenaient de la Mairie de Bujumbura avec un taux de 60% et 15,8% dans la province de Bujumbura.<br/><br/>Dans notre série, le mode de viol couramment utilisé était la pénétration vaginale retrouvée dans 86,5% des cas alors que la pénétration anale et l'attouchement sexuel ne représentaient respectivement que 4,4% et 6,2% des cas. 37% des agresseurs étaient inconnus de leurs victimes alors que 63% des agresseurs ont été reconnus par leurs victimes. Parmi les circonstances du viol, nous avons noté la violence physique dans 71,9% ; les armes à feu dans 5,6% des cas ; la ruse dans 11% ; les armes blanches dans 7,8% ainsi que la surprise dans 2,5%. Nous avons constaté que 8,8% des viols étaient des viols collectifs et le nombre d'agresseurs variait entre 2 et 8 par victime.<br/><br/>Différentes lésions ont été observées :<br/>* Les lésions corporelles dans 30,9% des cas dont le thorax dans 20,8% des cas, le cou dans 10,1% des cas, les zones de défenses dans 33,3% des cas tel que la face externe des avants bras, la jambe et la cuisse ainsi que la face interne des cuisses.<br/>* Les lésions génitales étaient retrouvées dans 63,5% des cas et 34,4% des victimes ont eu une déchirure de l'hymen ; 28,6% des lésions vulvaires, 22,7% de déchirures de la muqueuse vaginale et enfin 14,3% de déchirure du périnée;<br/>* Parmi les lésions anales, 29,7% des cas étaient des fissurations ou déchirures anales et 31,1% étaient des douleurs à la défécation.<br/>16,7% des victimes de violences sexuelles ont consulté après 72 heures.<br/><br/>Concernant l'aspect médico-psychologique, les victimes de violences sexuelles ont consulté avec des troubles psychologiques (20,6%), des IST (10,6%), des grossesses non-désirées (4,6%) et enfin une séropositivité au VIH/SIDA dans 1,6%.<br/><br/>Quant à la prise en charge médicale, 99,5% des cas ont eu une antibiothérapie en prophylaxie contre les IST, une contraception d'urgence dans 55,1% des cas, 80,7% des cas ont été vaccinés contre l'Hépatite B ; 49,6% des cas ont reçu le vaccin contre le Tetanos et 81,6% des cas ont reçu des ARV à titre prophylacitque 51,3% des victimes de violences sexuelles ont porté plainte et bénéficié d'une assistance juridique.<br/><br/>Bien que les violences sexuelles constituent un problème de santé publique, on note que les structures de prise en charge sont priincipalement concentrées dans la capitale du pays. Il ya donc un besoin urgent de décentraliser ces structures dans tout le pays pour une meilleure prise en charge.<br/><br/><br/> |