Akimana, Mélance
Les hystéréctomies obstétricales au CHUK. Etude rétrospective sur 8 ans, du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2018 à propos de 104 cas. / par Mélance Akimana ; Salvator Harerimana, directeur . - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté de Médecine , 2020 . - XV-54 f. ; 30 cm.
Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de docteur en Médecine
RESUME
Introduction: L'hystérectomie obstétricale est fréquente dans les pays sous-
développés. Au Burundi son taux était de 0,478% en 1992 et de 0,22% en 2008.
Il est important d’identifier les facteurs de risque évitables liés à cette opération.
Objectifs : Déterminer la fréquence, étudier l’influence des caractères socio-
démographiques, voire les indications et la morbi-mortalité.
Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive des hystérectomies
obstétricales réalisées dans le service de Maternité du CHU de Kamenge sur une
période de huit ans, du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2018 et concerne toutes
les cas d’hystérectomies faites entre 22 SA et 42 jours après l’accouchement.
Résultats : Au total, cent et quatre hystérectomies obstétricales ont été réalisées
sur le total de 27164 accouchements dont 9051 accouchements par césarienne.
Cette opération représente 0,38% de tous les accouchements et 1,15% des
césariennes. L’âge moyen des patientes était de 31,18 ans avec les extrêmes allant
de 17 à 43 ans. La grande majorité des patientes (82,69%) provenaient des
provinces de l’intérieur dont Bubanza, Bujumbura et Cibitoke. Il s’agissait des
patientes de bas niveau socio-économiques surtout les cultivatrices (64,42%). Les
multipares représentaient 49,27% des cas et 48,68% avaient une cicatrice utérine.
Presque toutes les grossesses ayant été à l’origine de l’hystérectomie n’ont pas été
suivies suivant les normes de l’OMS. L’hystérectomie a concerné surtout les
patientes transférées par les hôpitaux de district et les hôpitaux de province à
86,54% et le motif de transfert était dominé par la Rupture utérine (29,81%) suivie
par la pelvi péritonite post césarienne dans 25% des cas. Les indications de
l’hystérectomie étaient: Rupture utérine (32,69%), les complications opératoires
post césarienne (25,96%), HPP immédiat (22,12%) et les anomalies d’insertion
placentaire (12,5%). L’hystérectomie totale a été la plus réalisée dans 58,7% des
cas. Le taux de mortalité maternelle est élevé, soit 7,69% suite à la septicémie
dans 50% des cas tandis que le taux de mortalité fœtale a été de 68,52% attribuable
à la rupture utérine dans 83,78% des cas de décès fœtal.
Conclusion : L’hystérectomie obstétricale reste un problème de santé au Burundi
suite aux complications survenant pendant l’accouchement surtout dans les
hôpitaux aux moyens limités de prise en charge des urgences chirurgicales en
obstétrique.
Mots clés : Accouchement, Rupture utérine, Césarienne, Hystérectomie
obstétricale.
Don de l'auteur
618.2
Les hystéréctomies obstétricales au CHUK. Etude rétrospective sur 8 ans, du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2018 à propos de 104 cas. / par Mélance Akimana ; Salvator Harerimana, directeur . - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté de Médecine , 2020 . - XV-54 f. ; 30 cm.
Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de docteur en Médecine
RESUME
Introduction: L'hystérectomie obstétricale est fréquente dans les pays sous-
développés. Au Burundi son taux était de 0,478% en 1992 et de 0,22% en 2008.
Il est important d’identifier les facteurs de risque évitables liés à cette opération.
Objectifs : Déterminer la fréquence, étudier l’influence des caractères socio-
démographiques, voire les indications et la morbi-mortalité.
Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive des hystérectomies
obstétricales réalisées dans le service de Maternité du CHU de Kamenge sur une
période de huit ans, du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2018 et concerne toutes
les cas d’hystérectomies faites entre 22 SA et 42 jours après l’accouchement.
Résultats : Au total, cent et quatre hystérectomies obstétricales ont été réalisées
sur le total de 27164 accouchements dont 9051 accouchements par césarienne.
Cette opération représente 0,38% de tous les accouchements et 1,15% des
césariennes. L’âge moyen des patientes était de 31,18 ans avec les extrêmes allant
de 17 à 43 ans. La grande majorité des patientes (82,69%) provenaient des
provinces de l’intérieur dont Bubanza, Bujumbura et Cibitoke. Il s’agissait des
patientes de bas niveau socio-économiques surtout les cultivatrices (64,42%). Les
multipares représentaient 49,27% des cas et 48,68% avaient une cicatrice utérine.
Presque toutes les grossesses ayant été à l’origine de l’hystérectomie n’ont pas été
suivies suivant les normes de l’OMS. L’hystérectomie a concerné surtout les
patientes transférées par les hôpitaux de district et les hôpitaux de province à
86,54% et le motif de transfert était dominé par la Rupture utérine (29,81%) suivie
par la pelvi péritonite post césarienne dans 25% des cas. Les indications de
l’hystérectomie étaient: Rupture utérine (32,69%), les complications opératoires
post césarienne (25,96%), HPP immédiat (22,12%) et les anomalies d’insertion
placentaire (12,5%). L’hystérectomie totale a été la plus réalisée dans 58,7% des
cas. Le taux de mortalité maternelle est élevé, soit 7,69% suite à la septicémie
dans 50% des cas tandis que le taux de mortalité fœtale a été de 68,52% attribuable
à la rupture utérine dans 83,78% des cas de décès fœtal.
Conclusion : L’hystérectomie obstétricale reste un problème de santé au Burundi
suite aux complications survenant pendant l’accouchement surtout dans les
hôpitaux aux moyens limités de prise en charge des urgences chirurgicales en
obstétrique.
Mots clés : Accouchement, Rupture utérine, Césarienne, Hystérectomie
obstétricale.
Don de l'auteur
618.2