CATALOGUE DES BIBLIOTHEQUES DE L'UNIVERSITE DU BURUNDI


Bienvenue au Catalogue en Ligne des Bibliothèques de l'Universite du Burundi

Nsabimana, Nicodème

Caractéristiques et potentialités de l'apiculture en province de Rutana : cas des Communes Bukemba, Mpinga-Kayove et Musongati / par Nicodème Nsabimana ; Charles Niyonkuru, directeur . - Bujumbura : Université du Burundi, Institut de Pédagogie Appliquée, Département de Biologie, 2016 . - VII-57 f. ; 30 cm.

Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Pédagogie Appliquée, Agrégé de l'Enseignement Secondaire en Sciences Biologiques.

Résumé,

Une étude sur les caractéristiques et potentialités de l'apiculture en commune Bukemba, Mpinga-kayove e Musongati de la province Rutana a été réalisée sur une période de 6 mois (de novembre à décembre 2014 et janvier-avril 2015). L'approche méthodologique a consisté en des observations sur terrain d'une part et en une enquête menée auprès des apiculteurs en d'autre part. Ainsi sur les 68 collines de recensement que comptent les trois communes, vingt- deux collines (soit 32,3%) ont fait l'objet de collecte de données. Les résultats obtenus nous ont montré que l'apiculture est à caractère traditionnel. Le nombre des ruches traditionnelles utilisées (soit 93,79 %) dominent sur le nombre des ruches modernes (soit 6,21 %). La prédominance des ruches traditionnelles s'explique par le fait qu'elles sont fabriquées par les apiculteurs eux-mêmes à partir des essences végétales qu'ils récoltent dans la nature. En plus, elles sont mois chères (soit entre 3000 et 4000 Fbu chacune) que les ruches modernes (soit entre 40000 et 50000 Fbu par ruche). Les techniques d'essaimage sont traditionnelle par ce que 89,42% des apiculteurs enquêtés utilisent les essences végétales qu'ils récoltent dans les forêts pour appeler les abeilles (près de 16 espèces ont été inventoriées au cours de l'étude). Cette technique consiste à brûler un tas de produits naturels récoltés dans la nature auquel on ajouté de cendre de quelques animaux tués, sèches et brûlés ainsi que de la cire et d'un morceau de rayon. Pratiquement c'est l'odeur résultant de cet enflumage de ces produits d'espèces végétales qui attire les abeilles. La production moyenne annuelle du miel en kg/ an d'une ruche moderne est plus élevées que celle d'une ruche traditionnelle (soit respectivement 35 kg et 14 kg demiel en commune Mpinga-kayove, soit respectivement 30 kg et 12 kg de miel en communes Musongati et 9 kg/ruche traditionnelle à Bukemba). En commune Bukemba, aucune ruche n'a été enregistrée. L'étude a montré que l'apiculture est un métier réservé aux hommes (une seule femme sur 85 enquêtés pratique l'apiculture), aux adultes (65,8%) qu'aux jeunes et aux non instruits. La présence des espèces végétales mellifères variées dans les aires protégées des failles de Nyakazu et des chutes de Karera et de ses environs ainsi que la volonté des apiculteurs d'élargir leurs ruchers constituent un atout potentiel du développement apicole. Parmi les contraintes relevées au cours de l'étude, on peut citer les contraintes d'ordre social, technique, commercial, manque d'encadrement, de financement, de matériel et d'organisation. La conséquence qu'engendrent ces contraintes est d'avoir le miel en quantité insuffisante et une qualité souvent douteuse. A la fin de l'étude, il a été recommandé aux chercheurs de poursuivre les études sur la valorisation des sous-produits de la ruche jusqu'alors méconnus par les apiculteurs burundais (la propolis, la gelée royale, le pollen, la cire etc...).

Don de l'auteur

638.1
© 2019-2025 - Bibliothèques de l'Université du Burundi |Tous droits réservés
home | Contact nous | tel : +25779204313