Nimubona, Sylvestre
Hystérectomie pour cancer ou lésions précancereuses du col de l'utérus au CHUK : étude rétrospective sur 3 ans (2011-2013) à propos de 29 cas / par Sylvestre Nimubona ; Déogratias Ntukamazina, directeur . - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté de Médecine , 2015 . - XV-84 f. ; 29 cm.
Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine
Résumé
Notre travail a consisté en une étude rétrospective et descriptive de 29 cas d'hystérectomies réalisées pour des lésions pré ou cancéreuses du col utérin dans le département de gynécologie obstétrique du CHUK durant une période de 3 ans (du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2013).
La fréquence de cette intervention est estimée à 14 % des grandes interventions gynécologiques et à 31 % des hystérectomies non obstétricales.
Le diagnostic mettant en indication cette intervention était essentiellement clinique avec 68,96 % des cas. L'examen anatomopathologique n'a été fait que dans 52 % des cas dont certains sur des pièces d'hystérectomie. 41,37 % des patientes provenaient de la mairie de Bujumbura (lieu de notre étude).
L'âge moyen de survenue du cancer du col utérin était de 42 ans avec des extrêmes allant de 29 ans à 58 ans et un pioc de fréquence dans la tranche d'âge de 31-40 ans soit 40 % des cas. Pour ces patientes atteintes, 40 % ont eu leur 1er geste et leur 1er accouchement avant l'âge de 20 ans, 50 % étaient des multipares, 80 % étaient issues des niveaux socio-économiques faibles, 50 % étaient immunodéprimées au VIH tandis que 80 % n'avaient jamais bénéficié d'un FCV de dépistage.
L'hémorragie génitale a constitué le principal signe révélateur de la maladie et a été retrouvée dans 80 % des cas de femmes atteintes du cancer du col utérin. Le délai moyen de consultation était de 8,5 mois et seules 10 % des patientes atteintes de ce cancer ont pu consulter dans 3 premiers mois contre 40 % ayant consulté dans 7 mois et plus d'où 70 % des cas étaient diagnostiquées aux stade II et plus.
L'examen gynécologique a révélé des lésions cervicales végetantes, ulcérovégetantes, ulcéreuses ou irrégulières respectivement dans 40%,200%, 10% des cas. La forme historique la plus fréquente est le carcinome épidermoïde avec 70 % des cas versus 30 % d'adénocarcinome.
La conduite tenue a été une hystérectomie totale simple dans 100 % des cas. L'évolution à 2 ans post hystérectomie révèle que 40 % des patientes atteintes du cancer du col utérin étaient déjà décédées alors que 20 % avaient développé des récidives locorégionales et ou des fistules vaginales.
Don de l'auteur
616.006.6
Hystérectomie pour cancer ou lésions précancereuses du col de l'utérus au CHUK : étude rétrospective sur 3 ans (2011-2013) à propos de 29 cas / par Sylvestre Nimubona ; Déogratias Ntukamazina, directeur . - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté de Médecine , 2015 . - XV-84 f. ; 29 cm.
Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine
Résumé
Notre travail a consisté en une étude rétrospective et descriptive de 29 cas d'hystérectomies réalisées pour des lésions pré ou cancéreuses du col utérin dans le département de gynécologie obstétrique du CHUK durant une période de 3 ans (du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2013).
La fréquence de cette intervention est estimée à 14 % des grandes interventions gynécologiques et à 31 % des hystérectomies non obstétricales.
Le diagnostic mettant en indication cette intervention était essentiellement clinique avec 68,96 % des cas. L'examen anatomopathologique n'a été fait que dans 52 % des cas dont certains sur des pièces d'hystérectomie. 41,37 % des patientes provenaient de la mairie de Bujumbura (lieu de notre étude).
L'âge moyen de survenue du cancer du col utérin était de 42 ans avec des extrêmes allant de 29 ans à 58 ans et un pioc de fréquence dans la tranche d'âge de 31-40 ans soit 40 % des cas. Pour ces patientes atteintes, 40 % ont eu leur 1er geste et leur 1er accouchement avant l'âge de 20 ans, 50 % étaient des multipares, 80 % étaient issues des niveaux socio-économiques faibles, 50 % étaient immunodéprimées au VIH tandis que 80 % n'avaient jamais bénéficié d'un FCV de dépistage.
L'hémorragie génitale a constitué le principal signe révélateur de la maladie et a été retrouvée dans 80 % des cas de femmes atteintes du cancer du col utérin. Le délai moyen de consultation était de 8,5 mois et seules 10 % des patientes atteintes de ce cancer ont pu consulter dans 3 premiers mois contre 40 % ayant consulté dans 7 mois et plus d'où 70 % des cas étaient diagnostiquées aux stade II et plus.
L'examen gynécologique a révélé des lésions cervicales végetantes, ulcérovégetantes, ulcéreuses ou irrégulières respectivement dans 40%,200%, 10% des cas. La forme historique la plus fréquente est le carcinome épidermoïde avec 70 % des cas versus 30 % d'adénocarcinome.
La conduite tenue a été une hystérectomie totale simple dans 100 % des cas. L'évolution à 2 ans post hystérectomie révèle que 40 % des patientes atteintes du cancer du col utérin étaient déjà décédées alors que 20 % avaient développé des récidives locorégionales et ou des fistules vaginales.
Don de l'auteur
616.006.6