Kanuma, Léonidas

Du lien entre lutte contre la corruption et droits de l'homme au Burundi / Léonidas Kanuma . - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, Master Complémentaire en droits de l'homme et résolution pacifique des conflits , 2024 . - 110f ; 30 cm

Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du Diplôme de Master Complémentaire en Droits de l'Homme et Résolution Pacifique des Conflits

Il est de notoriété internationale que la corruption est un mal qui n’épargne aucun domaine de la vie des nations et des citoyens et, de surcroît, les droits de l’homme.
En effet, la corruption émerge d’une défaillance de la gouvernance en des aspects endogènes et exogènes de l’homme et des Etats et ses causes sont diversifiées. Lorsque la corruption est endémique, elle véhicule une impression de non droit et la confiance des populations s’érode envers les institutions et les droits de l’homme s’en trouvent compromis. D’où sa lutte constitue une impérative dans toutes les sphères de la vie des nations.
Les droits de l’homme, quant à eux, sont inhérents à la vie et découlent de la dignité humaine. Bien que ces droits subjectifs, encadrés et limités par le droit positif, sont différemment interprétés ou appréciés, selon que l’on se place d’un contexte social à un autre, méritent d’être promus, respectés et protégés.
Au Burundi, bien que le Pays ait adopté tout un arsenal des mesures, mis en place des institutions et services anti-corruption, nous constatons que la politique de lutte contre la corruption, qui est un outil incontestable de protection des droits de l’homme, manque de fermeté et de cohérence. Les réformes en cours, dans ce secteur, semblent s’écarter des directives des conventions internationales adoptées et ratifiées, alors qu’elles sont tributaires de cette politique. Cet état de fait impacte négativement le respect des droits de l’homme.
Le système anti-corruption burundais devrait donc, être amélioré en tenant compte des directives internationalement validées pour qu’il puisse servir d’outil de protection des droits de l’homme et, partant, favoriser l’essor du développement intégral du Pays.

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