Bigirimana, Jérôme

Contribution à l'évaluation des effets de la substitution des caféiers par les cultures vivrières sur les revenus des ménages des zones densément peuplées du nord du Burundi : Cas de la commune RUHORORO / par Jérôme Bigirimana ; Dir. Ir. Sanctus Niragira, directeur . - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté des Sciences Agronomiques , 2017 . - XII- 97 f. ; 30 cm.

Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome.

RESUME

Le revenu issu d'une culture est un facteur important d'une substitution ou d'une non substitution de cette culture par une autre. Dans les zones densément peuplées du nord du Burundi, c'est le caféier qui est substitué par les cultures vivrières. Afin de contribuer à l'évaluation des effets de cette substitution sur les revenus des ménages dans ces zones, nous avons identifié les cultues vivrières et les contraintes de substitution du caféier sur 12 collines (Cagura, Bucamihigo, Gitamo, Mukoni, Mubira, Rimiro, Nyakibingo, Buganda, Gitwenzi, Mubanga, Banda et Taba) de la commune Ruhororo. A base des données récoltées, un traitement socio-économique de ces dernières a fourni les principales cultures vivirières et les principales causes de substituion du caféier.

Les principales cultures vivrières de substitution sont : (1) le haricot pour les légumineuses, (2) le manioc, la patate douve et la pomme de terre pour les tubercules, (3) le maïs pour les céréales (4) et le banaier pour les cultures spéciales. Du point de vue rendement, le traitement des données récoltées fournit les rendements en valeur suivants : les rendements en valeur sont respectivement de 94,5 Fbu/m², 175 Fbu/m², 84 Fbu/m², 94,5 Fbu/m², 18 Fbu/m² et 268 Fbu/m² pour le haricot, la pomme de terre, la patate douve, le manioc, le maïs et le bananier qui sont, sauf celui du maïs, supérieurs au rendement en valeur du café qui n'est que de 66 Fbu/m². En général, une parcelle caféicole a un revenu annuel inférieur à celui d'une parcelle de même supérficie mais occupée par ces cultures vivrières. Le caféier ne donne plus de rendements importants comme dans les années antérieures malgré les efforts consentis par les caféiculteurs pour l'entretenir.

Les principales contraintes de substitution du caféier par les cultures vivrières inventoriées sont : (1) contraintes tech iques (la plus principale est le manque de matériaux de paillage qui est évoqué à 85,7% contre 14,3% de manque d'encadrement). (2) finaicères (la plus principale est le prix bas du café qui est évoqué à 80% contre 20% de manque d'argent pour l'achat d'intrants vendus au prix élevé) et (3) activités difficiles et autres (notamment la valeur de production non proportionnelle au travail fourni pour la production du café, les maladies et ravageurs du caféier aléas climatiques : vent, sécheresse et terres insuffisantes au rang respectivement de 34,6% ; 23,1% et 11,6%).




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