Prévalence des manifestations neurologiques dans le service de Médecine Interne au Centre Hospitalier de Kamenge. : Etude prospective sur une période de 12 mois (du 1er avril2014 au 31 mars 2015) à propos de 152 cas hospitalisés dans le service de Médecine Interne.
/ par Raïssa Ninteretse, Patrice Barasukana, directeur
. - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté de Médecine , 2016
. - XV-71 f. ; 29 cm.
Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine
RESUME
But : Evaluer le profil épidémiologique des manifestations neurologiques au Centre Hospitalier Universitaire de Kamenge.
Patients et méthodes : Il s'agit d'une étude prospective étendue sur une période de 12 mois allant du 1er avril au 31 mars 2015 portant sur 152 patients avec une affection neurologique ou chez qui les bilans complémentaires plaident en faveur d'une pathologie neurologique.
Résultats : L'âge varie entre 16 et 90 ans avec une moyenne d'âge de 45,81% ans. Le sexe masculin représente 51,97% soit un sexe ratio de 1,08 en faveur des hommes. Un tiers des patients de l'étude soit 34,87% sont immunodéprimés au VIH tandis que 19,08% sont hypertendus.
Cliniquement, le syndrome méningé prédomine avec 44,74% des cas suivi du déficit moteur avec 38,82% des cas. D'autres signes cliniques ont été retrouvés mais avec des proportions moins importantes.
La ponction lombaire est l'examen complémentaire qui a été le plus pratiqué en hospitalisation et qui a permis de diagnostiquer une méningite dans 21,39% de cas suivi de scanner cérébral qui a confirmé un AVC chez 17,76% des patients, une tumeur cérébrale chez 7,24% des patients.
La pathologie infectieuse est prédominante avec 47,37% des cas et la méningite est l'infection neurologique la plus représentée avec 20,29% des cas tandis que la pathologie vasculaire occupe le deuxième rang avec 19,08% des cas dont 17,76% sont des AVC.
Sous traitement, la majorité des patients sont rentrés guéris ou améliorés soit 71,05% des patients mais le taux de décès reste élevé soit 28,95%.
Conclusion : La pathologie neurologique est une réalité au CHUK et constitue un véritable problème de santé publique dans notre pays. Les examens complémentaires de confirmation diagnostique restent chers et par conséquent non accessibles à certains patients.