La stéatose hépatique non alcoolique en milieu hospitalier : de l'approche diagnostique aux facteurs de risque. : Etude prospective sur une année (du 1 er octobre 2013 au 30 septembre 2014) menée dans le service de Médecine Interne du CHU de Kamenge à propos de 16 cas.
. - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté de Médecine , 2015
. - XVII-68 f. ; 30 cm.
Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine
Résumé,
Notre étude est prospective descriptive transversale. Elle a été effecutée depuis le mois d'Octobre 2013 à Septembre 2014 sur les patients hospitalisés dans les services de médecine interne du CHUK et a été portée sur 16 cas dont 11femmes et 5 hommes.
Le but de notre étude était d'évaluer l'aspect épidémiologique de la stéatose hépatique non alcoolique, de faire le point sur les caractéristiques cliniques, biologiques et échographiques de la pathologie et enfin d'en déterminer les facteurs de risque en cause.
La stéatose hépatique non alcoolique est fréquente car elle est retrouvée dans 10;45 % des échographies abdominales. Cette affection a été prédominante chez les adultes d'âge moyen de 47,9 ans avec des extrêmes entre 22 et 77 ans et un pic de fréquence antre 31 et 45 ans (37;5 %) , de sexe féminin (68,25 %) en particulier les ménagères (37,5 %).
Cliniquement, elle reste longtemps asymptomatique mais se manifeste souvent par un gène ou une sensibilité de l'hypocondre droit (75 %), accompagné d'une asthénie (87,5 %) et à l'examen physique d'une hépatomégalie (56,25 %).
Biologiquement, la biochimie du foie montrait une augmentation de l'activité des aminotransférases aux alentours de 2 à 3 fois la limite supérieure de la normale (GOT et GPT élevées chez 87,5 % des cas) avec une concentration GPT supérieure à celle GOT. L'activité des GGT est fréquemment augmentée. L'activité des PAL est normale ou peu augmentée. Et le bilan lipidique montrait une hypertriglycéridemie (TG élevées chez 47,75 % des cas) et un HDL bas chez 37,5 % des cas.
L'échographie a montré une hépatomégalie chez 14 patiens (87,5 %). Le contexte clinique et les examens biologiques associés à l'échographie sont indispensables pour le diagnostic positif et pour la détermination des facteurs de risque en cause.
Pour cela, les facteurs de risque trouvés dans notre série sont la surcharge pondérale (75 %), l'hperlipémie (43,75 %), le diabète (50 %), l'HTA (18,75 %) et certains médicaments (25%). A noter aussi qu'il existe les causes non déterminées (12,5 %). Le diagnostic étiologique de certitude étant confirmé par l'histologie qui est rarement pratiquée dans notre pays par un manque de moyens financiers des patients ou par manque de matériels nécessaires pour la ponction biopsie hépatique.