La femme à la conquête de sa dignité dans la cause des femmes de gisèle Halimi
/ par Fortunée Ngendakumana; Raymond Kimanuka, directeur
. - Bujumbura : Université du Burundi, Institut de Pédagogie Appliquée, Département de Français, 2016
. - 73 p. ; 30 cm.
Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Pédagogie Appliquée, Agrégé de l'Enseignement Secondaire en Français
Résumé,
Ce mémoire se rapporte sur un thème d'actualité : la dignité de la femme. Ce thème évoque une réalité sociale de tous les temps, il n'a pas cessé d'inspirer plus d'un auteur depuis la période médiévale jusqu'à nos jours.
C'est un travail de recherche fait sur l'auteur tunisienne-européenne de la littérature magrébine. Le roman de Gisèle HALIMI, la cause des femmes est un roman quasi autobiographique. Son engagement d'avocat contre l'injustice sociale prend racine dans son enfance passée dans une famille traditionaliste et une société tunisienne où la femme est assignée à un rôle de second plan. L'engagement sans faille de Gisèle HALIMI en fait une figure emblématique des 20 et 21 ème siècles. Femme d'exception proche de Simone de Beauvoir, elle s'illustrera dans les prétoires pour défendre la légalisation de l'avortement et plus largement l'émancipation féminine.L'auteur monte les origines de la dignité. L'aliénation et la servitude constituent les causes profondes des conditionnements qui, en tout lieu ont rendu difficile le chemin de la femme et fait méconnaître sa dignité, dénaturé ses prérogatives qui l'ont souvent marginalisée. out cela l'a empêchée d'être totalement elle-même et a privé l'humanité entière d'authentiques richesses.
Ainsi, Gisèle HALIMI a presque tout gagné sauf dans le domaine de l'indépendance économique de la femme. En effet, la femme ne peut s'affranchir que dans le travail, qui lu permettrait de devenir un sujet transcendant, mais de nombreux obstacles s'opposent à cette émancipation : le monde est encore presque masculin; les travailleuses appartiennent le plus souvent aux classes opprimées; le travail ne libère pas complètement des traditions; les salaires sont encore faibles. Dès lors, la tentation d'être entretenue par un homme est grande. De plus, la femme n'a pas encore de liberté morale. Elle est l'objet de la notion de féminité qui lui pèse : "La femme libre est en train de naître" conclut Gisèle HALIMI