Caractéristiques et potentialités de l'apiculture en communes Mugina (Province Cibitoke) et Kabarore (Province Kayanza)
/ par Charles Sindayigaya ; Charles Niyonkuru, directeur
. - Bujumbura : Université du Burundi, Institut de Pédagogie Appliquée, Département de Biologie, 2016
. - VII-44 f. ; 30 cm.
Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Pédagogie Appliquée, agrégé de l'Enseignement Secondaire en Biologie
RESUME
Une étude sur les caractéristiques et potentialités de l'apiculture en communes Mugina (Province Cibitoke) et Kabarore (Province Kayanza) a été menée sur une période de 4 mois (de juin à septembre 2015). L'approche méthodologique a consisté en une observation sur terrain d'une part et à une enquête auprès des apiculteurs d'autre part. Un total de 28 collines sur 59 collines que comptent l'ensemble des communes étudiées dont 12 pour la commune Mugina et 16 pour la commune Kabarore ont fait l'objet d'enquête. L'étude a révélé qu'au total 192 apiculteurs individuels et 6 associations ainsi que 147 apiculteurs indivuels et 12 associations respectivement en communes Mugina et Kabarore ont été recensés dans la zone d'étude. L'apiculture reste dominée par les hommes (soit 86,05%) et très peu de jeunes (27,85% des apiculteurs ont un âge compris entre 18 et 35 ans). Les apiculteurs ont en général un très faible niveau de formation (69,62% n'ont pas dépassé le niveau catéchèse). L'apiculture reste de type traditionnel (les ruches modernes ne dépassent pas 23,86% du total des ruches inventoriées ; les stratégies d'attirer les essaims sont de type traditionnelle (9 essences ont été identifié dont 5 parmi sont plus utilisées). En commune Mugina, 79 % des ruches sont couverts contre 17 % des ruchers en commune Kabarore. L'apiculture est dominée par une prédominance des ruches traditionnelles (soit 61,7%) sur les ruches modernes (soit 38,3). Près de 10 essences végétales sont utilisées dans la fabrication des ruches traditionnelles. Deux techniques sont utilisées pour attirer les essaims dans la zone d'étude. Il s'agit des techniques traditionnelles (par 51,9% des enquêtés) et moderne (par 27,85 % des enquêtés) et 9 espèces végétales sont utilisées dans la préparation des recettes attire-essains. Le miel reste le seul produit principalement recherché par 100% des apiculteurs. En commune Mugina, la production moyenne par ruche traditionnelle est en moyenne 18 kg/ruche/an contre 24 kg/ruche/ruche modenre /an. En commune Kabarore, elle s'élève à 28kg/ruche/an contre et 40kg/ruche moderne/an. Concernant la vente du miel, plus de 62 % des enquêtés vendent du miel aux clients locaux et/ou en provenance du Rwanda, et 18,98 % des enquêtés le vendent aux malades qui connaissent déjà ses qualités curatives et seuls 11,40 % des enquêtés consomment leur production eux-mêmes. Au cours de l'étude, diverses contraintes ont été identifiées. On peut évoquer les contraintes matérielles (plus de 60 % ont révélé que le manque de moyen pour l'achat du matériel est un handicap surtout pour les apiculteurs individuels ; 100% d'apiculteurs individuels préférent utiliser du matériel usager disponible localement (bidons, les bouteilles de kinju, etc..). Il y a également les contraintes liées aux sites apiaires (55,7 % d'apiculteurs installent leurs ruches dans leurs propriétés, cela montre que près de 44 % des autres apiculteurs installent leurs ruches ailleurs). Les contraintes commerciales sont surtout liées au manque de clientèle (tel qu'évoqué par 70 % des apiculteurs). Comme potentialités, il y surtout la proximité de la commune Kabarore au PNK et la présence d'une riche flore mellifiques dans l'ensemble de la zone d'étude. Ainsi, au total 26 espèces végétales ont été identifiées. A la fin d'étude, il a été suggéré particulièrement divers partenaires de s'impliquer davantage dans le développement de la filière apicole dans la zone d'étude compte tenu de ses multiples potentiealités. Il a été recommandé aux chercheurs mener des études approfondies sur les diverses techniques de valorisation des produits comme le venin, la gelée royale, la propolis, etc. jusqu' aujourd'hui méconnus au Burundi.