Etude sur la participation des batwa dans les projets d'élevage appuyés par les organismes internationaux opérant en province Gitega : cas des communes Giheta, Gitega et Ryansoro
/ Egide Bitungwa ; Joseph Butore, directeur
. - Gitega : Université du Burundi, Institut Supérieur d' Agriculture, 2015
. - X-57 f. ; 30 cm.
Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l' obtention du grade d' Ingénieur Industriel
Résumé
Le Burundi est un pays à vocation agro-pastorale où plus de 90 % de sa population vit de l'agriculture et de l'élevage, mais la crise socio-politique qu'a connue notre pays a décimé un grand nombre d'animaux d'élevage. Pour reconstruire ce secteur, beaucoup d'organismes internationaux interviennent par le système du repeuplement du cheptel.
Dans le temps, les différentes communautés de notre pays ont connu une évolution caractérisée par une irrégularité ce qui a touché la communauté des Batwa au point qu'elle accuse les autres composantes du pays une déconsidération envers elle.
Sur ce, les données recueillies sur terrain montrent que presque tous les Batwa vivent dans des sites, avec de petites portions de terre à faible fertilité récemment distribuées et la majorité de cette composante n'ayant pas d'animaux d'élevage.
Une enquête a été menée dans les trois communes Giheta, Gitega et Ryansoro toutes de la province Gitega dans le but de savoir les pratiques d'élevage menées par les Batwa, leur implication ainsi que l'appui apporté par les projets d'élevage à l'égard de cette communauté. Les présents résultats ont été recueillis sur terrain lors d'une enquête menée auprès des Batwa et complétés par les différentes données tirées dans certains services tant publics que privés.
Les résultats obtenus montrent que sur 517 ménages Batwa que comptent les trois communes, 14 % possèdent des aniamaux (130) ou on a 2 bovins, 111 caprins et 17 porcins. De ces animaux, 21 % ont été achetés par ces Batwa eux-mêmes, 8 % ont été donnés par les voisins sous forme d'emprunt, 18 % ont été donné par les particulières et 53 % (69 chèvres) par un projet du nom de PAIVA-B.
Même si la majorité des Batwa ne possède pas d'animaux, 45 % possèdent des cultures fourragères alors que les éleveurs sont estimés à 14 %. Aussi parmi ces éleveurs Batwa, 32 % pratiquent l'élevage à stabulation permanente et 44 % ont aménagé de logements pour leurs animaux.
Les Batwa sont à mesure de pratiquer l'élevage au même niveau que les autres. Néanmoins, le coût d'un animal d'élevage (caprin, bovin, porc ...) est beaucoup plus supérieur à leur revenu, ce qui limite le nombre de Batwa qui participent à cette activité, raison pour laquelle un soutien particulier de la part des projets oeuvrant dans ce domaine est nécessaire.