VIH et troubles psychiatriques : étude prospective sur 12 mois à propos de 37 cas colligés au CNPK
/ Janvier Gangi; Théodore Niyongabo, directeur
. - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté de médecine, 2011
. - XII-59 f. ; 30 cm.
Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l' obtention du grade de Docteur en Médecine
RESUME
Il s'agit d'une étude prosepctive portant sur 37 patients infectés par le VIH présentant des troubles psychiatriques qui ont été admis au CNPK du 5 juin 2005 au 6 juin 2010. La séroprévalence du VIH/SIDA au CNPK est de 5,76%. L'âge moyen de nos patients est de 38,89 ans avec des extrêmes allant de 17 à 54 ans. La tranche d'âge la plus touchée est celle comprise entre 35 et 39 ans. Les femmes sont plus touchées que les hommes avec un sex ratio F/H de 1,64. Il ya une prédominance des cultivateurs (35,13%) et des sans emploi (27,02%). La plupart de nos patients sont des analphabètes (59,45%). La survenue des troubles psychiatriques s'est produite le plus souvent sans circonstances declenchantes évidentes (70,27%). * Une grande partie des malades présentaient des antécédents psychiatriques avant la découverte de la sérologie VIH. Ils se repartissent dans tous les stades cliniques VIH ave prédominance des extrêmes : 32,43% pour le stade I et 27,03% pour le stade IV. Les pathologies les plus rencontrées la schizophrénie (29,7.%), les Etats déprssifs (21,62%) et les troubles anxieux (18,92%). Le traitement des patients ayant concomitamment infection à VIH et troubles psychiatriques associe ARV, psychotropes et psychothérapie. Quelques maladies étaient sous ARV à base d'une trithérapie classique. Ils ont tous bénéficié d'une psychothérapie et d'un traitement psychotrope : neuroleptiques, antidépresseurs et anxiolytiques en fonction des pathologies. L'évolution à cours terme a été bonne avec amendement des symptômes en quelques jours à deux mois. L'évolution à long terme a été difficile à apprécier du fait qu'une large partie des patients ne reviennent pas en consultation.