Ndereyimana,Thierry

Crises d'épilepsie d' apparition récente et infection à VIH au CPAMP du CHUK: aspects cliniques, étiologiques et thérapeutiques : étude transversale à visée descriptive sur 1 mois, du 20 juillet au 19 Août 2011 à propos de 31 cas / Thierry Ndereyimana ; Athanase Ndayiragije, directeur . - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté de Médecine, 2011 . - XII- 100 f. ; 30 cm

Thèse présentée et défendue publiquement en vue de l' obtention du grade de Docteur en Médecine

Résumé

Une enquête a été réalisée au CPAMP du CHUK du 20 Juillet au 19 Août 2011.
Notre but était d'évaluer la fréquence des crises épileptiques, analyser leur aspect clinique et étiologique ainsi que l'évaluation des traitements antiépileptiques prescrits au cours de l'infection à VIH-SIDA.

Nous rapportons une série de 31 patients infectés par le VIH et ayant présenté des crises épileptiques tardives soit une fréquence de 15,4 %. L'ensemble de l'effectif avait un âge compris entre 11 et 63 ans, avec un âge moyen de 14 ans.
La tranche d'âge de 25 à 49 ans constituait 67,7 % de cas. 20 patients étaient de sexe féminin et 11 de sexe masculin soit un sex-ration de 1,8. L'âge de survenue de la 1ère crise était compris dans 74,2 % entre 25 et 49 ans. Les crises étaient généralisées dans 58,1 % de cas et focalisées dans 41,9 % de cas. Parmi les patients ayant une numération de lymphocytes CD4, 45,5% avaient moins de 200 CD4/ul. Les causes identifiées ou suspectées étaient la cryptococcose neuro-méningée (9,7%), une méningite bactérienne (9,7 %), une toxoplasmose cérébrale probable (3,2 %), un AVC (3,2 %); dans 23 cas (74,2%) la cause n'était pas identifiée faute de moyens diagnostics.

Le traitement ARV était suivi par 96,8 % de cas tandis que le traitement antiépileptique n'était pas instauré pour 67,7 % de nos patients et même quand il était prescrit, il n'était pas souvent régulier dans 80 % des cas.

Pour clore, la survenue des crises épileptiques chez les PVVIH/SIDA est une réalité. La prise en charge de ces patients doit inclure l'administration des MAE, un traitement étiologique spécifique et la mise sous ARV. Ce qui permettrait de réduire les crises épileptiques dans cette catégorie de la population.

Mots clés : crise d'épilepsie VIH-SIDA-ARV-MAE.


Don de l' auteur

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