Baengayabo Prosper

Les multi échecs thérapeutiques chez les patients infectés par le VIH sous traitement antirétroviral : étude rétrospective à propos de 11 cas colligés dans trois centres de prise en charge de PVVS de la Mairie de Bujumbura / Prosper Barengayabo;Théodore Niyongabo,directeur . - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté de Médecine, 2011 . - XIV-95 f. ; 30 cm.

Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l' obtention du grade de Docteur en Médecine

Dans le souci mieux cerner les facteurs associés à la survenue des multi échecs thérapeutiques chez les PVVS sous antirétroviraux, nous avons mené une étude rétrospective, analytique et descriptive dans trois grands centres de prise en charge de la Mairie de Bujumbura à savoir le centre TURIHO de l'ANSS, SWAA-Burundi et CPAMP/C.H.U. de Kamenge.

Onze patients ont été inclus dans l'étude. Sur les 11, un test de résistance génotypique a été réalisé chez 8 patients.

L'âge moyen de notre population est de 39 ans, les extrêmes étant 14 et 60 ans, La majorité de nos patients sont des hommes avec un sex ratio H/F de 1,75, Dans 66,6% des cas le traitement a été débuté à un stade avancé de la maladie (stade III et IV OMS) avec un taux moyen de CD4 de 169,2 cellules/mm3. Le traitement de 1ère ligne comprenait 2 INRT + 1 INNRT dans 72,7% (n=8) des cas et une bithérapie de 2 INRT dans 27,3% (n=3). Dans 72,7% (n=8) des cas on note des difficultés d'observance. Le taux moyen de CD4 à l'échec du traitement de première ligne était de 132 cellules/mm3 et 146,6 CD4/mm3 à l'echec du traitement de deuxième ligne.

Le traitement de deuxième ligne comprenait 2INRT+1IP dans 90,1% (n=10) et 2INRT + 1INNRT + 1IP. Dans 45,6% des cas l'IP n'était pas boosté.

Le traitement de 3eme ligne a été prescrit 3 fois et celui de 4ème ligne une fois. Pour ce dernier, un traitement à base du RALTEGRAVIR + DARUNAVIR/RITONAVIR + ETRVIRINE a été prescrit.

Les mutations associées à la résistance à au moins deux ARV sont présentes dans 50% (n=4) des échantillons analysés. Les mutations V106M (37,5%) et K103N (37,5%) pour les INNRT, M184V (37,5%) pour les INRT et L90M (25%), M61I (25%) pour les IP sont les plus fréquemment rencontrées. Deux cas de multirésistance sont rencontrées chez les patients ayant débuté le traitement ARV en 1999 par une bithérapie et dont leurs séropositivité au VIH est connue depuis 1987.

L'inobservance, une longue durée d'infection par le VIH, l'initiation du traitement à un stade avancé de la maladie, la sélection de mutations de résistance sont les facteurs associés aux multi échecs.

Mots Clés : multi échecs, multirésistance, inobservance



Don de l' auteur

616.008.6