TY  - BOOK
AU  - Nibona,Edouard
AU  - Gatunange,Gervais
TI  - De l'opportunité d'entendre la compétence de la cour anti-corruption aux hautes personnalités de l'Etat
PY  - 2014///
CY  - Bujumbura
PB  - Université du Burundi, Faculté de Droit
KW  - BI-BuBU
KW  - Cour anti-corruption
KW  - Haute personnalité de l'Etat
KW  - Mémoire
N2  - La corruption abolit la confiance qui rend possible le mécanisme de la représentation.  Du même coup, elle dénature la société démocratique, comme elle affaiblit l'Etat de droit, en réduisant à de simples fictions le respect de la légalité et la garantie judiciaire.

Tous les Etats ont pris conscience du coût politique, économique et social de la corruption à tel point que la question est devenue une préoccupation internationale.

Pour lutter contre ce fléau, en plus de la ratification de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la corruption et la convention de l'Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, l'Etat du Burundi a mis en place un cadre institutionnel chargé de prévenir et de réprimer la corruption et les infractions connexes avec une Brigade Spéciale anti-corruption.  La fonction publique étant dans son intégralité menacée par le phénomène de la corruption, la lutte contre la corruption a été placée parmi les priorités par le Chef de l'Etat Pierre NKURUNZIZA lors de son investiture le 26 août 2010. Il a proclamé la tolérance zéro contre tous les coupables d'actes de corruption.  La répression de la corruption et des infractions connexes devrait donc aboutir à l'éradication de ce fléau si elle était effective.

Cependant, ces institutions réputées spécialisées dans la lutte contre la corruption et les infractions connexes au Burundi ne sont pas compétentes pour connaître la corruption et les infractions connexes dont peuvent se rendre coupables certaines hautes autorités de l'Etat suite aux immunités et privilèges de juridictions consentis par la constitution et d'autres textes de lois alors qu'elles sont les plus suspectées.  L'on note un certain vide juridique d'un côté et une faiblesse des textes existants de l'autre

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