Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

OBJECTIF: L'objectif principal de notre étude était de documenter le niveau des connaissances,les attitudes et pratiques des médecines généralistes en matière de prévention de risque cardio-vasculaire pour informer les décideurs en matière de santé et les institutions,de formation, en l’occurrence les Facultés de Médecine du Burundi.

MÉTHODE: Il s'agissait d'une étude transversale mené chez les médecins généralistes exerçant au sein de trois grands hôpitaux publics(CHUK,HPRC, HMK) de la mairie de Bujumbura. L'enquête a duré 4mois c'est à dire du 27 juin au 31octobre2016.

RÉSULTATS: Notre étude a porté sur 66 médecins généralistes.L'âge moyen était de 33,4ans(±3,07ans) et un sex-ratio(Homme/Femme) de 1,27.L'âge moyen d'expérience professionnelle était de 3,63ans(± 22ans).

Seulement 25,76% des médecins enquêtés connaissent l'importance de la mortalité par maladies cardiovasculaires à travers le monde et de la moitié (40,91%) ont un niveau satisfaisant sur la connaissance sur les MCV. Tous les médecins enquêtés(100%) avaient un niveau suffisant des connaissances en matière des FDR cardiovasculaire et des facteurs protecteurs des MCV. Presque la majorité de notre population (87,88%) avaient un niveau suffisant des connaissances pour déterminer le profil d'individus chez qui évaluer le RCV global.La sommation des facteurs de risque était la méthode d'évaluation des risques cardiovasculaire la plus connue par 89,39% des médecins et 7,58% disaient ne connaître aucune méthode d'évaluation de risque cardiovasculaire.
Seulement 18,18% des participants avaient un niveau suffisant des connaissances sur les objectifs et les moyens thérapeutiques. La majorité de nos enquêtés (74,24%) affirmaient que les MHD associés aux médicaments sont les moyens thérapeutiques.
L'internet était la source d'information la plus utilisée avec 83,33% des médecins.Seuls 28,79% des médecins avaient un surpoids et 3,03% présentaient une obésité. 33,33% des médecins étaient consommateurs actuels d'alcool et 3,03%étaient des fumeurs actuels. 59,09% des médecins disaient souvent informer les patients à risque sur l'importance de suivi régulier. Seulement 18,18% des enquêtés affirmaient toujours évaluer le risque et la moitié(50%) proposaient toujours MHD.( 42,42%) de notre population prescrivaient souvent les hypolipémiants et (92,42%) pensaient qu'il étaient important de prescrire des antiagrégants plaquettaires à titre préventif chez les patients avec un risque cardiovasculaire élevé. Le dépistage précoce a seulement été proposé par 16,67% des médecins.

CONCLUSION: Des lacunes importantes sur les connaissances, attitudes et pratiques des médecins généralistes en rapport avec la prévention des maladies cardiovasculaires ont été relevées et interpellent la nécessité d'une mise à niveau en place d'un programme de formation continue des médecins généralistes sur la prévention des maladies cardiovasculaires.