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Kabwa, Méthode

Problématique de gestion des zones humides de la réserve naturelle de la Malagarazi et son impact sur la biodiversité / par Méthode Kabwa et Léonidas Ntakarutimana; Marie Josée Bigendako, directeur . - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté des Sciences, 2015 . - XII-79 f. ; 30 cm.

Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du garde de Master en Sciences de l'Environnement

Résumé

Notre travail de recherche se veut une contribution à l'étude de la problématique de gestion des zones humides de la réserve naturelle de la Malagarazi. L'objectif de ce travail est de contribuer à l'amélioration de la gestion des zones humides de la réserve naturelle de la Malagarazi.

De février 2013 à mai 2014, nous avons enquêté 924 personnes dans trois communes à savoir Bukemba (300) et Giharo (306) de la province Rutana, soit un total de 606 personnes dans cette province et Kayogoro (318) de la province Makamba. Ces personnes sont en tout réparties sur 11 collines faisant partie de la réserve naturelle de la Maragarazi. Il s'agit des collines Gihofi (300) en commune Bukemba,; Butezi (53), Buyaga (53), Gatonga (50), Ngomante (50), Nkaka (50) et Shembe (50), en commune Giharo, Buga (117), Gatabo (101), Nkaramanyenye (50) et Rutenderi (50) en commune Kayogoro. Parmi les personnes recensées 506 soit 54,7% sont immigrantes en provinance des autres provinces du Burundi notamment Kayanza, Gitega, Ngozi, Bururi et Karusi.

L'agriculture est l'activité principale pour 83?44% de tous les enquêtés alors que 89,8% possèdent un terrain dans les marais de la réserve naturelle de la Malagarazi. Les autres activités sont l'élevage (0,22%) le commerce (2,71%), l'artisanat 2,27%), l'extraction des matériaux de construction (0,54%), la coupe d'herbes et d'arbres (0,22% ) et le salariat (4,44%). A côté des activités paysannes s'ajoute les exploitations des cannes à sucre par la Société Sucrière de Moso.

Les résultats de notre étude montrent que les parcelles cultivables sont acquises illégalement et l'agriculture, telle qu'elle est pratiquée dans les zones humides de la réserve naturelle de la Malagarazi, constitue, plus que les autres activités, une menace pour la biodiversité. En effet, le drainage, le défrichage par des feux et labour par déracinement des papyrais sont des pratiques qui pourraient entraîner des pertes de fonctions écologiques et hydrologiques, et par conséquent, mettant en danger les êtres vivants du milieu par élimination directe ou par modification voir destruction de leurs habitats naturels. En outre, la SOSUMO utilise dans ses plantations des produits chimiques notamment les fertilisants qui peuvent avoir des effets hors des plantations notamment dans les marais de la Malagarazi. Enfin le canal d'évacuation de la SOSUMO déversait ses déchets dans l'eau de rivière sans épuration préalable. n système de traitement des déchets est actuellement mis en place par SOSUMO mais son efficacité reste limitée.

Cette situation viendrait aggraver la précarité de vies des espèces déjà menacées dont neuf végétales et vingt huit animales principalement les poissons et les amphibiens.

Don de l'auteur

502.72
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